- Les casquettes -

Il est 16:05:51, lendemain de vernissage de l’exposition « Boîte avec couvercle ». 
Je réfléchis où j’ai abandonné mon cerveau, j’ai la gueule de bois (sans avoir bu) et j’ère dans ma galerie en flottant encore sur ce nuage de bonne énergie de la veille. 

 Ça fait quelques jours que ce sujet frappe dans ma tête et j’attendais qu’il murisse pour lui ouvrir et le poser sur « papier ». 

-  Les casquettes. 

carte-didentite-bijoutiere.jpg

- Bonjour, comment tu t’appelles ? 
            - Aurore et toi ?
- John. Tu fais quoi dans la vie ? 
           - Je suis bijoutière et toi ? 

Deux réflexions : 

La première, qui n’est pas le sujet principal de mon petit texte mais qui me turlupine parfois, c’est que c’est fou comme la profession a de l’importance. C’est en général la deuxième question qu’on se pose quand on rencontre quelqu’un pour la première fois. Comme si ça faisait partie intégrante de nous. Alors, de mon côté, je fais un métier de passion donc c’est clair que ça coule dans mes veines, mais je me dis que tout le monde n’a pas cette chance ou ne partage pas ce besoin de faire un métier vocation ou, encore, n’a simplement pas de boulot... Bref, je vais tenter à l’avenir de poser d’autres questions en priorité (comment vas-tu ? qu’as-tu fait aujourd’hui ? ...) ou est-ce que tu aimes le gouda ? (qui à la ref ?)

gif gouda.gif

La deuxième et principale réflexion traite des casquettes. 

En réalité, je devrais répondre : 

 - Bonjour, comment tu t’appelles ? 
           - Aurore et toi ?
- John. Tu fais quoi dans la vie ? 
            - Je suis
bijoutière, comptable, femme de ménage, organisatrice d’évènements, photographe, graphiste, bricoleuse, community manager, livreuse, psychologue, ...  

Loin de moi l’idée ou l’envie qu’on me dise : waouh, c’est dingue tout ce que tu fais, ... Ce n’est franchement pas l’idée de ma réflexion. J’écris ces mots pour dire que, souvent, un métier c’est une définition de quelque chose de précis. Personnellement, jamais je ne me serais imaginée que c’était plutôt une multitude de métiers combinés.  

Quand j’ai commencé à réfléchir à cet article, il y a quelques jours, il y avait un peu de frustration. J’imaginais une sorte de graphique et je me disais que le pourcentage de « bijoutage » était finalement minime par rapport à tout le reste. Que « si j’avais su » j’aurais réfléchi à deux fois avant de devenir indépendante. Qu’on aurait pu me prévenir... Je me sentais un peu « eue ». 

Mais je me connais. 

Quand j’ai ce genre de réflexions « un peu troubles », c’est souvent quand je suis émotionnellement fatiguée et je sais que ces idées ne vont pas disparaître, mais je sais aussi qu’elles doivent murir. Elles doivent faire leur chemin entre mon cerveau, mon corps et mon cœur. Je dois changer de prisme, reculer, changer de perspective et me répéter cette observation et attendre d’y voir plus clair.

Et ce moment, c’est aujourd’hui. Alors, je ne suis franchement pas reposée, je suis même peut-être encore un peu sous adrénaline :-) mais, maintenant c’est clair. Oui, on aurait pu me prévenir. Oui, c’est parfois chaud patate, mais pardi, quel kiff ! 

JE SUIS UN COUTEAU SUISSE. Et j’adore ça !

couteau-suisse-casquettes-croquis.jpg

Ça peut sembler présomptueux, mais je suis fière de chacun des métiers que j’accompli chaque jour.  Et je me rends compte que j’applique l’option couteau suisse dans ma vie privée aussi. Je bricole, jardine, cuisine, fais du pain, je plafonne, je photographie, je fais de la plomberie, je récure, je dessine, ... C’est un tout. 

Alors, certes, je devrais apprendre à déléguer (peut-être le sujet d’un prochain article ? Comment lâcher prise et oser faire confiance ;-), ceux qui connaissent mes expériences de délégations savent, je suis maudite !). Mais, pour l’instant, j’aime ce « multidisciplinarisme » ! 

D’autant que, pour le coup, je deviens autrice de cette petite brève. ;-)

Et vous, combien de casquettes avez-vous ? 

Bisous

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